Un de mes docteurs entre dans mon cabinet avec son patient, un homme d’environ 40 ans. Comme d’habitude, je me lève, je les salue.
- Asseyez-Vous s’il Vous plaît.
- Docteur, Vous ne seriez pas trop contre si je restais debout? Je viens de prendre un vol de 3 heures, ensuite une heure dans le taxi... je suis épuisé.
- Neuropathie pudendale?
- Pour moi, être assis – c’est la pire chose du monde. On pourrait arriver à le survivre restant debout...
Le docteur me transmet l’histoire de la maladie du patient. Mon collègue avait parlé au patient 30-40 minutes, l’anamnèse du patient était claire pour lui et il m’a dit qu’en fait, tout cela ressemblait à une histoire tipique.
... – Traitement de prostatite chronique à plusieurs reprises, massage et physiothérapie dе la prostate pendant 7 longues années. Aussi, la consultation avec un proctologue, ni la chirurgie des hémorroïdes n’ont eu aucune influence sur le syndrome douleureux. Par contre, cette douleur est devenue pire avec le temps: il y a maintenant l’anus, le scrotum qui font mal et aussi une sensation de présence d’une aiguille dans l’urètre. Dans la position assise le pyrosis devient plus aigu dans toute la zone: dans la périnée, surtout dans l’urètre et déjà dans l’anus. Il n’y a pas de troubles de sommeil, ni de troubles importantes de sensibilité. La prostate est pratiquement en bon état: les analyses, ni la palpation ne révèlent aucune pathologie.
- Et moi, moi je disais que je n’avais pas de prostatite, - le patient dit-il avec indignation, - on aurait pensé qu’il n’existait pas d’autres diagnostics.
- Hélas, il existe un autre diagnostic. Syndrome de douleurs pelviennes chroniques.
- Eh voilà. C’est le diagnostic qu’on m’avait établi en fait. On m’a prescrit un tas de médicaments. Des cours d’antidépresseurs, d’anticonvulsivants, d’hormones, d’anesthésiques de telle quantité que suites à ce traitement on a été obligé de traiter mon estomac. Moi je suis déjà devenu pharmacologiste: je comprends pas mal en ces médicaments. A présent on dit qu’il faudrait que je m’adresse à un psychiatre, car je me suis mis à détester les fourmis. Et tout cela c’est à cause de ce qu’une fois j’ai prononcé cette phrase ayant en vue la vibration et les fourmis dans le scrotum...
- Pour le psychiatre, attendez. Et qu’est-ce qu’on a dit après la tomographie par résonnance magnétique du pelvis?
- Rien! Voyez vous, je sens la douleur du côté droite, et on me diagnostique une petite hernie dans le côté gauche. En plus, je viens de sentir des problèmes d’érection.
- D’accord. Ecoutez, la douleur provient de la zone de l’innervation du nerf pudendal, il n’y a pas de troubles sérieux de sensualité. Pas de troubles de sommeil. La douleur devient plus sérieuse quand Vous êtes dans la position assise. Alors, on a déjà trois symptômes de pathologie du nerf pudendal et, probablement, de son pincement dans le canal d’Alcock. On fait trois examens: examen sono avec doppler des artères pudendales, neurographie des nerfs pudendaux et blocage du nerf pudendal. Revenez avec les résultats de ces examens, et nous prendrons notre décision.
- D’accord, Votre médecin m’a déjà prescrit ces examens et m’a expliqué la raison pour laquelle j’en ai besoin...